Rafael Puyana (1931- 2013) Harpsichord by Pleyel with Genoveva Gálvez in the concerto in G for two harpsichords)
Released by Philips order number 838.422 LY for France
Collection Trésors Classiques
Year of recording not mentioned in the documentation. Most probably recorded in 1967 and published in 1968.

Taka Todo1( wrote: “For your convenience, I added numbers of Soler’s works by S. Rubio and F. Marvin”.

Face 1 :
00:00 Sonate en fa dièse majeur R. 419 (No. 90); M. 37
05:09 Sonate en ut dièse mineur R. 356 (No. 21); Henle, No. 3
09:33 Fandango R. 464 (No. 146)
19:05 Sonate en ré majeur R. 413 (No. 84)

Face 2 :
22:20 Sonate en ré bémol majeur R. 417 (No. 88); Henle, No. 5
26:57 Sonate en ré mineur R. 439 (No. 117); M. 8
33:50 Sonate en ut mineur R. 354 (No. 19); Henle, No. 13
Concerto en sol majeur pour 2 clavecins (with Genoveva Galvez harpsichord) R. 463 (No. 145) «Seis conciertos de dos órganos» – [Concerto No. 3 in G major]
36:54 Andantino
40:44 Minué
M. : Frederick Marvin ed., Antonio Soler : Sonatas for piano, vols. Ⅰ-Ⅵ, New York: Continuo Music Press Inc., 1976-1982.
Henle : Frederick Marvin, ed., A. Soler: Ausgewählt Klawiersonaten, München: G.Henle Verlag, 1993.

Comme tant de compositeurs du XVIIIe siècle, Antonio
Soler connaît une renommée plus grande au xxe siècle ‘
qu’à son époque. En dehors des données d’intérêt
purement biographique, on sait très peu de, sa vie. L’influence
de Domenico Scarlatti, sans laquelle Soler n’aurait
peut-être pas fait preuve d’une aussi , grande envergure
comme compositeur, en est le fait le plus déterminant. Il
Semble que ses meilleures compositions ‘soient justement
celles où l’influence de Scarlatti est manifeste. Les oeuvres
tardives, telles les sona,tes en plusieurs mouvements où il
s’éloigne du Napolitain, relèvent d’une écriture ‘ pour le ‘
piano primitif qui est plus approprié au style galant, Elles
se rattachent à’ungoût qui, malgré son élégance et bien que
ùès en vogue à la fin du XVIIIe siècle, aujourd’hui nous
paraît artificiel.
Le choix d’un instrument à clavier pour l’exécution de
certaines oeuvres de Soler reste une question difficile à
déterminer. Sans doute, avait-il à sa disposition l’orgue, le
clavecin et le forte-piano, La plupart des dernières compositÎ’ons
sont vraisemblablement destinées à ce derrier, -et
bien qu’elles puissent être effectivement rendues au clavecin,
un rien de leur modernité est trahi. Un forte-piano de
l’époque tend à améliorer l’opinion que l’on peut avoir de
leur qualité, les situant dans leur juste perspective, alors
que le piano moderne qualifie l’écriture de primitif.
Certaiqes sonates dont l’esprit rappelle Scarlatti pourraient
se jouer à l’orgue ‘puisqu’il existe des manuscrits d’oeuvres
similaires de contemporains de Soler” des compositeurs
espagnols de province, qui indiquent des registrations pour
cet instrument, donnant le titre de « sonata de organo 0
clave ». Soler offre le même cholx aux Six Quintettes pour
clavier et cordes.
Une preuve supplémentaire de la prédisposition de Soler
pour une variété d’instruments au service de son oeuvre est
sa curiosité d’inventeur. Il fit construire l’ « afinador 0
templante », ins,trument avec lequel il chercha ).ln nouveau
système d’accord et la division d’un ton en plusieurs semitons.
Uri fut destiné à son mécène et ~lève, l’Infante Don
Gabriel de’ Borbon, un autre était en possession des ducs
d’Albe jusqu’à sa disparition au cours de la dernière guerre
d’Espagne” .
Les Six Concertos pour deux instruments à clavier ont
été composés pour le divertissementd.e l’Infante Don
GabrieL Le Concerto en sol majeur a heureusement évité
la facilité que la technique du mécène semble avoir imposée
aux autres’. Le « minué », fort habilement varié, échappe
aux clichés grâce à des imitations des airs de « zamfofia »
et un « villancico de 6rgano callejero ».

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