Laurence Boulay (harpsichord) Louis & François Couperin, Pièces pour le clavecin

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Laurence Boulay (1925-2007) harpsichord
Released Erato, Gravure Universelle STU 70640, Editions Costallat (year of release not indicated)
Clavecin Tibaut de 1681 (face 1) Clavecin Ruckers-Taskin de 1646-1780 (face 2)
Cet enregistrement a été réalisé grâce à l’amabilité de Madame de Chambure qui a prêté son clavecin Ruckers-Taskin (face 2) et de Monsieur Yannick Guillou qui a prêté son clavecin Tibaut (face 1)
Prise de son Georges Kisselhoff
au recto (cover) clavecin Tibaut 1681 – coIlection Y. Guillou, photo J-P. Leloir
Thanks to Daniël, who let me browse the famous Daniël Beuman harpsichord collection

Face 1
Louis COUPERIN vers 1622-1661 SUITE EN RÉ MINEUR
00:00 Prélude
05:10 Allemande
07:07 Courante
08:11 Sarabande
10:43 Canaries
11:44 Chaconne

François COUPERIN 1668-1733 QUATRIEME ORDRE
15:05 Marche des Gris-vêtus
16:50 Les Bacchanales Enjouements bachiques Tendresses bachiques Fureurs bachiques
22:35 La Pateline
25:25 Le Réveil-matin

Face 2
François COUPERIN TREIZIEME ORDRE
27:42 Les Lis naissans
29:31 Les Rozeaux
32:39 L’engageante
34:29 Les folies françoisès ou les dominos / La Virginité sous le Domino couleur d’invisible/La Pudeur sous le Domino coule4r de roze / L’Ardeur sous le Domino couleur incarnat / L’Espérance sous le Domino vert / La Fidélité sous le’ Domino bleu/ La Persévérance sous le Domino gris de lin / La Langueur sous le Domino violet / La Coquéterie sous différens Dominos / Les Vieux Gal ans et les trésorières suranées sous les dominos pourpres et feuilles mortes / Les Coucous bénévoles sous les Dominos jaunes / La Jalousie taciturne sous le Domino gris de maure / La Frénésie ou le Désespoir sous le Domino · noir
42:37 L’ Ame· en peine

VINGT-CINQUIEME ORDRE
45:50 La Visionaire
49:20 La Mistérieuse
52:17 La Monflambert
53:48 La Muse Victorieuse
55:49 Les Ombres Errantes

Mon dessein, en composant le programme de ce disque, fut d’adapter à ces deux
splendides instruments, les oeuvres qu’ils allaient transmettre. Adapter dans le temps,
bien sûr, mais aussi dans l’esprit. C’est pourquoi, dans le désir de centrer ce micro·
sillon sur le nom de Couperin, ai-je choisi une suite de l’oncle et un ordre du
neveu parmi les premiers, afin de mettre en valeur les sonorités claires et mordantes
du clavecin Tibaut et son grave splendide. Des possibilités de registrations plus
subtiles m’étaient offertes par le Rückers-Taskin dont la plupart des registres sont
mis en action par des genouillères permettant de changer de jeux assez facilement
(ce qui explique la présence de quelques bruits mécaniques au cours de certaines ~
pièces) . Ce sont donc deux ordres de la maturité de François Couperin que j’ai
choisi de confier à ce clavecin somptueux et raffiné: le Treizième ordre du Troisième
livre, avec les célèbres « Folies françoises », et le Vingt-cinquième ordre du
Quatrième livre.
C’est arbitrairement que j’ai constitué une suite de Louis Couperin – celui-ci
n’ayant jamais rassemblé ses pièces sous forme de Suite – en choisissant des pages
écrites dans la tonalité de ré mineur, susceptibles d’accompagner l’admirable prélude
de dimensions imposantes, dont les deux volets extrêmes, non mesurés, s’opposent,
par le ruissellement des arpèges, les enchaînements inattendus des accords
mêlés de notes d’agrément, au passage central clair et bien rythmé,
Le choix fut assez facile, bien que nombre de pièces écrites dans cette tonalité particulièrement
usitée eussent pu prendre place également dans cette suite; je n’ai
pas voulu clore sans la belle chaconne, chère aux organistes, si caractéristique du
génie de Louis Couperin.
Le Quatrième ordre de François s’oppose en tout à la Suite de Louis. L!: prélude
est r,emplacé par un mouvement lent, la « Marche des Gris-vêtus », exploitant le
registre grave de l’instrument, et les danses font place à des pièces aux titres suggestifs
ou imitatifs. C’est toute la gaîté – déjà un peu ironique – du jeune Couperin,
qui transparaît dans ces pièces: l’amusant tryptique des « Bacchanales» avec ses soustitres
(Enjouements bachiques, Tendresses bachiques, Fureurs bachiques), le charme
badin de « La Pateline» et la gaie sonnerie du « Réveil-matin », concluant l’ensemble
sur une note bouffonne. Ce groupe de titres fut-il suggéré à Couperin par un
rêve auquel son « réveil-matin» mit un terme? Cela expliquerait peut-être l’homogénéité
de cet ordre qui forme un tout, contrairement’ aux autres suites de ce même
livre et qui comporte un nombre de pièces assez restreint auquel Couperin restera
fidèle par la suite.

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