Clavecin Vincent Tibaut de 1681
(Cet enregistrement a été realise grace a l’amabilité de Monsieur Yannick Guillou qui a prété son clavecin Vincent Tibaut, accordé au temperament inégal)
Released 1973 by Erato Edition Costallat ERA 9074
Commentaires de Laurence Boulay
Prise de son: Peter Willemoës
au recto: France XVIIe s. – vue du Pont-Neuf, du palais du Louvre et du Collége des Quatre Nations, vers 1680 – Paris, musée Carnavalet
photo Lauros-Giraudon maquette de Jacques Vatoux

Thanks to Daniël who let me browse the famous Daniël Beuman collection

Face 1
SUITE EN RE MINEUR
00:00 Prélude non mesuré
03:30 Allemande
05:15 Courante et double
07:05 Sarabande grave
09:46 Gigue
11:45 Gaillarde
13:52 Gavotte
14:47 Menuet –
16:06 Variations sur les folies d’Espagne

Face 2
SUITE EN SOL MINEUR
24:26 Prélude non mesuré
26:16 Allemande
28:06 Courante
29:07 Courante de Mr de Lully et double
30:33 Sarabande
33:14 Gaillarde
35:29 Ouverture de la mascarade de Mr de Lully
37:30 Gigue de Mr de Lully
38:51 Passacaille d’ Arrnide de Mr de Lully

SUITE EN SOL MAJEUR
44:22 Prélude non mesuré
46:14 Gaillarde
48:50 Menuet
50:05 Chaconne en rondeau

Le clavecin de Tibaut fut construit à Toulouse en 1681. C’est là le type parfait de
l’instrument de la fin du I7e et du début du 18e siècle, en France. C’est l’instrument
sur lequel des clavecinistes français les plus célèbres, jusqu’après Couperin et Rameau,
auront été formés. n est plus robuste et mâle comme sonorité, ce qui provient d’un
système de construction beaucoup plus léger que celui de Taskin : une caisse en noyér_
massif, très fine, un barrage “à l’italienne “, en partie, et un minimum de pièGes massives
et lourdes, dans toutes ses parties. Cet instrument fait le pont entre la sonorité un peu
sêche des instruments italiens, et celle, presque trop raffinée, de la fin du I8e siècle. Il
comporte deux claviers, un jeu de huit pieds au clavier supérieur, un de huit et un de
quatre pieds, au clavier inférieur, avec accouplement des deux claviers (ajouté plus
tard). Son étendue est de quatre octaves et une quarte, soit du sol (courte octave à
partir du si grave) au do aigu.
Hubert BÉDARD

The Tibaut harpsichord was built at Toulouse in 1681. It is a perfect example of a
French instrument of the end of the seventeenth and beginning of the eighteenth
c.enturies. The most famous of the French harpsichordists up to the period just
atter that of Couperin and Rameau, would have been brought· up on this instrument. Its
sonority is more robust and virile, thanks to a much lighter method of construction
than that of Taskin ; it has a solid case in walnut of very fine workmanship, thin
Italian – style stouts glued under the soundboard, and a minimum of large, heavy pieces
throughout. This instrument forms a bridge between the somewhat dry tone of the
Italian instruments and the almost over-refined tone of instruments at the end of
the eighteenth century. It has two manuals with a coupler which was added later;
the upper manual has an eight foot stop, the lower manual one of eight feet and one
of four. Its compass is one of four octaves and a fourth, from G (short octave from
bottom B) to top C.
Hubert BÉDARD

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