Antoine Geoffroy-Dechaume (harpsichord) Louis Couperin & Jacques Champion de Chambonnières

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Type of harpsichord not mentioned in the documentation.
Probably a Pleyel, but any type of suggestion is welcome.
Enregistré au Collège Musical de Trie
Recorded ca. early 1960’s for Columbia Mono FCX 1055
Les Industries Musicales et Électriques Pathé Marconi, Paris

En couverture: Carmontelle ‘Claveciniste’ Musée Condé, Chantilly
Ektachrome Giraudon, Paris.
The image should be the composer Egidio Duni (1708-1775) as painted by Louis de Carmontelle.

Face A
00:00 Louis Couperin – Prélude en Fa Majeur
02:46 Louis Couperin – Allemande
04:49 Louis Couperin – Courante
06:06 Louis Couperin – Sarabande
08:23 Louis Couperin – Gaillarde
09:42 Louis Couperin – Gigue
11:10 Louis Couperin – Chaconne
13:08 Louis Couperin – Le Tombeau de Mr. de Blancrocher
16:01 Louis Couperin – La Piémontaise

Face B
17:29 Louis Couperin – Prélude en La Mineur
23:19 Jacques Champion de Chambonnières – Pavane
27:36 Jacques Champion de Chambonnières – Allemande
29:35 Jacques Champion de Chambonnières – Courante I
30:40 Jacques Champion de Chambonnières – Courante II
31:55 Jacques Champion de Chambonnières – Sarabande
34:02 Jacques Champion de Chambonnières – Gigue
35:12 Jacques Champion de Chambonnières – Chaconne

_*From the slipcase written by F.G*_
Silhouette d’Antoine Geoffroy-Dechaume
Parfois nous rencontrons un musicien qui nous rappelIe que ce n ‘est pas seulement la musique qui – même la plus simple en apparence – est, par son style, son époque, son expression, une polyphonie d’éléments divers; mais que Ie musicien lui aussi est polyphonique; que ce musicien n ‘est pas simplement une oreille, une voix ou une main, une intelligence, un don inné, une culture, acquise ou héritée, ou une personnalité irréductible, mais un contrepoint aventureusement combiné de tout cela.
L’enfance d’Antoine Geoffroy-Dechaume se passa dans plusieurs îles: l’Ile
Saint-louis, l’Angleterre, et l’Isle-Adam. Iles aussi peu robinsoniennes que possible : il y avait toujours, dans Ie voisinage, d’intéressants voisins et, à proximité, quatre frères et cinq sœurs lesquels auraient tous été fort surpris s’ils avaient remarqué qu ‘en général les enfants apprennent à parler avant d’apprendre à chanter, et que l’écriture est d’habitude jugée discipline plus sérieuse que Ie dessin. Car leur père était un peintre s’occupant beaucoup de musique, et un homme très accueillant dans la vie, mais dans son art, insulaire à sa façon qui consistait à ne jamais se laisser influencer par les académismes et conventions suivis par ses contemporains, ni par leurs modernismes et révoltes, et cela sans polémique ni protestation, comme si c’était là l’attitude au monde la plus naturelle.
Et voilà bien, semble-t-il, Ie principe et ressort du « style Geoffroy-Dechaume » : un esprit d’indépendance farouche, mais assez sûr de son affaire pour dédaigner les éclats de voix. Une vue toujours large sur la musique : tout entendre et écouter ce qui en vaut la peine; connaître toutes sortes de techniques musicales, et les assujettir toujours au rythme et à la vie de l’œuvre d’art. Ainsi la remise au jour de l’ensemble des règles oubliées et des traditions obscurcies par la routine, qui sont Ie secret et la vie même des musiques du XVIII• siècle, n’a jamais été pour Antoine Geoffroy-Dechaume une activité archéologue, d’excavateur de curiosités : mais une activité de musicien, une activité d’organiste ou de maestro di cembalo seul devant ses claviers ou accompagnant et dirigeant flûtistes , violonistes et chanteurs, – et qui n ‘aurait pas recherché dans les anciens traités des précisions sur l’exacte interprétation des textes musicaux,
s’il n’avait pas déjà, par son instinct de musicien, pressenti ces règles – et pressenti les nuances et exceptions qu ‘elles permettent et exigent.

Il faut bien avouer que pareil contrepoint de la rigueur avec la liberté, de la musicologie -avec la musicalité, ·est une pratique qui risque d’irriter pas mal de contemporains. Antoine Geoffroy-Dechaume n’a jamais, et dans aucun domaine, hésité devant les risques. D’avoir irrité pendant la dernière guerre les vainqueurs provisoires lui valut deux ans de Buchenwald. Et lorsque, avec un enjeu et des effets beaucoup mains tragiques, il irrite comme musicien les esprits pédants et les esprits routiniers, il regagne,
avec un sourire et un haussement d’épaules, son ile nullement isolée, – de plus en plus visitée au contraire, par les musiciens plus nombreux tous les ans pour lesquels Ie passé de la musique et son présent – Guillaume de Machault rejoignant Stravinsky – se complètent et s’entr’arcboutent et n’admettent plus de se passer l’un de l’autre.
F.G.

#PleyelHarpsichord #AntoineGeoffroy-Dechaume

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